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Antoon Thielen
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l'Histoire de Salelles a été réalisée avec la participation de:
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Martial Venet
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Yolande Souillac - Soulié
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Sonja Weerheijm
-
Robert Weerheijm
En
France, 17 communes ou lieux-dits portaient le nom de Salelles, toutes dans la
moitié sud. Mais c'est seulement
chez nous qu'on trouve un clocher surmonté d'une croix qui dodeline
d'un côté et cela depuis l`origine, vers 1440.
Vue du clocher, sous l'église où on voit le mieux l'inclinaison
de
la croix du sommet.
Vue générale de Salelles.
Il semble bien que la construction se soit
faite aussitôt après la guerre de cent
ans(1337-1453).
La paix revenue, et les compagnies
anglaises, qui pillaient tout, étant éliminées.
Les habitants de l'époque ont choisi de
s'installer et de marquer leur territoire par
cette petite église.
Si on prend un télescope, depuis un
satellite, on découvre Salelles à l'extrême
sud du département de l'Aveyron. Pour se
repérer, l'église est exactement a mi-
chemin entre Strasbourg et Madrid.
Les spécialistes diront que Salelles, à deux
pas du Tarn, est à la frontière de deux
régions, les terres rouges du Dourdou et du
Gos, et le ségala de Montclar.
Mais il faut un microscope pour bien
découvrir le territoire de Salelles, 21 petits
hameaux dont les noms sont délicieux: les
uns parlent du relief bien accidenté du lieu
(la Combe et le Puech, le Moulin et la
Coste.
D'autres, plus savoureux encore, évoquent
la lumière(le Soulayret),les petites sources
(le Vacayral) ou les chèvres (le Boucal).
La carte manuscrite avec les noms des hameaux.
La
statue de Sainte Marie-Madeleine.
D'ailleurs le curé de l'époque, l'Abbé Gantoux, était fier de posséder
comme relique un doigt
de Marie- Madeleine et quand on avait mal aux dents, on sortait la
relique du baptistère en
bois, une prière, on donnait une pièce, et on était guéri.
Dans les années 1900, Salelles était une petite paroisse vivante et
prospère. Trois cents
habitants qui avaient logé leur curé dans un joli presbytère. Des
croix rappelaient que des
grandes fêtes religieuses avaient eu lieu et la paroisse était sous la
protection de Sainte Marie-
Madeleine.
C'est qu'il y avait du monde à Salelles. A Bournaguet, hameau qui
touche à Montclar, où le pittoresque Léon
Campan, réside, toujours avec son accordéon.
Il y avait 6 familles, 28 adultes et 12 enfants. La famille
Campan élevait des vaches et des veaux. Tout le
monde faisait de la polyculture.
Sur une esplanade, entre les bâtiments, les 6 familles
battaient le blé au fléau, tandis q'un grand cadran
solaire indiquait l'heure.
Pour la fête de Sainte Marie-Madeleine, le 22 juillet,
c'est de Bournaguet que partait la procession pour aller
à
l'église.
La procession passait par Bouyre où, avant la famille
Nespoulous, était installée la famille Allibert. Puis elle
gagnait la vallée du Gos où elle récupérait les habitants
du Boucal , du Vacayral, de Bezian.
On
aimait faire la fête à cette époque, parce qu'on était
nombreux et parce que les produits de la ferme "se
vendaient bien".
Tout le monde faisait un peu de lait de brebis (8 à 15
litres par jour), qu'on amenait à des laiteries, le long du
Gos et du Tarn. La plus importante était celle du
Boucal, chez Mazel.
Cétait Philippe Nespoulous qui faisait le charretier pour
emmener les laitages jusqu' à Roquefort, deux fois par
semaine.
Mais on faisait aussi de l'élevage (au Vacayral, à
Pilandes, aux Alvernhes) et surtout de la vigne. Il faut
imaginer que tout le versant qui monte à Montclar,
aujourd'hui tout boisé, était fait de murettes pour
cultiver la vigne.
A
Fontanille et à la Bouysse c'était même le revenu
principal: toutes les familles de Salelles, et même d'autres
de Montclar ou Brasc avaient leur cabanon de vigneron.
Et comme on croyait à l'avenir, il y avait des enfants partout:
plus de 40 dans la vieille école des soeurs! D'ailleurs, en
1907, on a construit une école neuve...
Au
fond, Salelles n'était pas très riche, le travail était pénible puisqu'on
cultivait un peu de tout, mais on n'était pas
malheureux. Pour traverser le Tarn, on prenait le bac, vers les
Alvernhes.
Pour compléter le revenu, on coupait du bois à la Cabane ou au Puech.
Ou bien comme au Coudol, on faisait tourner
une batteuse, attachée à plusieurs paires de boeufs quand il fallait
grimper à Palhière.
Il n'y avait que quelques petits inconvénients: les filles,
jeunes mariées qui venaient d'autres villages de
l'Aveyron étaient surprises d'entrer dans une maison
sans électricité. En 1941, Beatrix Bertrand trouvera
Fontanille sans électricité, elle, qui l'avait toujours
connu dans sa maison natale !
Et quand on voulait traverser le Tarn, sans aller
jusqu'au bac, il y avait une sorte de pont flottant assez
dangereux: 2 jeunes fiancés, qui partaient tout
endimanchés faire la fête à Broquiès ont eu la surprise
de tomber à l`eau.
Malheureusement, 50 ans plus tard, Salelles était bien
malade, la guerre de 1914 avait tué des jeunes .Le
curé de la paroisse était mort en 1925 , juste après
avoir baptisé Elie Soulié. Il n'avait pas été remplacé.
Et surtout, les petites exploitations n'étaient plus
rentables, les productions ne se vendaient pas bien.
Après la guerre de 1939/1945, tout s'est vite dégradé. L'école a tenu
bon
le plus longtemps possible, et sa dernière instructrice, madame
Soulié, a
montré beaucoup d'énergie et de dévouement. Mais en 1954, il a fallu
fermer l'école.
Toute la côte, de l'autre côté du Gos, s'est vidée de ses habitants et
les
maisons abandonnées sont tombées en ruine. Finalement, Salelles ne
s'animait que le jour de la Toussaint, quand les familles expatriées
revenaient fleurir les tombes de leurs défunts.
Or nous voici en l'an 2000 et on peut certifier que Salelles vit! On
peut
vivre ici au pays!
Déjà dans les années 50, deux garçons du pays s'étaient mariés avec
l'intention de travailler au pays : André Mazel a
épousé Gilberte, en 1958. Il poursuivait au Boucal une lignée de 4
générations de Mazel et avant lui, Elie Soulié avait
épousé Reine. Pendant toutes les années qui ont suivi, les Mazel et
les Soulié ont travaillé dur, avec les boeufs et le
cheval.
Pour faire les foins au Vacayral il existait un char aux roues
dissymétriques, pour compenser la pente, et qui avait 2
timons: c'était une époque héroïque!
Mais le Salelles d'aujourd'hui a bien changé, les agriculteurs des
années 50 sont tous à la retraite, mais chacun
manifeste encore une grande vitalité! A Bournaguet , sur la hauteur
qui touche à Montclar, monsieur Campan monte
la
garde, son accordéon sous la main.
Il a encore 7 vaches pour `nettoyer son terrain`. Si vous allez le
voir, il
vous fera connaître ses voisins, les Andrieu : et surtout il vous
parlera
des coutumes d'autrefois: la `foire aux valets' à Saint Affrique, le 4
mai;
la tradition des bals, qu'il animait; la grande fête des noisettes,
pour la
Sainte Marie-Madeleine; l'arbre du mail qu'on plantait devant la porte
d'un nouvel élu municipal.
Tout aussi savoureux est Roger Nespoulous à Bouyre, lui aussi vous
parlera du passé avec chaleur ; la procession
des rogations, qui allait jusqu' à sa porte depuis l'église et même
(cela date de 1810!!) comment on avait dû porter un
cercueil á dos d'homme depuis sa maison, parce que les chemins étaient
inondés.
Entrez dans une de ses granges, et vous verrez toute une collection
d'instruments, d'outils et de machines agricoles
d'autrefois et admirez les croix de pierre qui sont devant chez lui.
Avec André et Gilberte Mazel du Boucal, c'est toute
l'histoire des laiteries d'autrefois qui vous sera contée et ils
sauront vous parler de tous les courageux anciens qui
vivaient au Soulayret ou au Vacayral; comment il fallait parfois
atteler en flèche 4 paires de boeufs pour remonter la
batteuse depuis le bas du Gos.
Une journée de batteuse à Bouyre.
De
l'autre côté de la paroisse il faut aller dire bonjour à Marinou Bascoul au
Puech, et aussi à Marcelle et Joseph Gaz, du Coudol. Eux, ils se
rappellent
combien il a fallu attendre longtemps l'électricité, et Joseph
racontera
comment il se débrouillait pour faire arriver
l'énorme batteuse, jusqu'aux fermes les plus reculées.
Malheureusement, ce
beau souci est trop ignoré, des grosses entreprises d'aujourd'hui
quand elles
viennent moissonner...
M. et Mme. Gaz du Coudol.
M. et Mme. Bertrand de Fontanille.
Enfin, on ne peut pas terminer cette visite aux vieux sans contacter
la délicieuse Beatrix Bertrand. Avec Leonce, son
mari, qui était un sage aux paroles avisées, elle a formé pendant plus
de 45 ans le plus merveilleux des ménages.
Affable, rieuse, un peu taquine, elle surveille de haut le petit
hameau de Salelles, comme une poule qui couvre ses
petits poussins, avec infiniment de tendresse pour chacun.
On
peut aussi quitter Salelles pour Paris, trouver moyen d'épouser là bas une fille
de l'Aveyron, avoir la chance
d'être ensuite muté à Broquiès. Tout ceci n'empêche pas de revenir
prendre sa retraite la où les parents sont nés.
C'est ce que arrivé à notre brillant facteur André Daures. Avec sa
femme, ils ont complètement restauré les vieux
bâtiments de la Coste.
Allez les voir, et ils vous parleront de leur premier appartement à
Paris ( le loyer n'était pas cher mais les murs
s'effondraient ) ou même on vous montrera une relique , les épées et
le brevet de maître d'armes de l'arrière grand
père, décerné dans les années 1870.
Mais "Salelles 2000'' n'est pas qu'un club d'anciens. C'est
surtout la génération dynamique de ce qui ont décidé de
vivre dans ce pays et d'y rayonner. Ce qui ont donné
l'exemple sont Alain et Martine du Gazillou, avec Jordi et
Après une formation universitaire en oenologie, Alain a
décidé de reprendre le domaine agricole de son père et il
a
développé depuis 1978 l'élevage de brebis laitières
avec beaucoup de dynamisme et de savoir-faire.
Surtout, avec Martine, il a pris a coeur de faire vivre tout un
état d'esprit: promotion de l'agriculture biologique,
installation d'un accueil à la ferme et construction d'une vaste salle
de rencontre. Non seulement il vit au pays, mais
aussi il cherche à faire partager ses choix, en insistant pour un
monde plus respectueux de la nature et moins
accablant pour les faibles.
Merci Alain pour la qualité et la générosité de tes engagements!
Les brebis à viande `'Bizet''.
La construction de la salle.
Alain a une sorte de "frère'' en agriculture aux Alvernhes, c'est
Daniel Saint Geniez. Depuis 1986 il s'est installé
dans cette vieille ferme ( certains murs ont plus de 250 ans) dont le
nom veut dire "planté de saules".
Auparavant il était berger de moutons en Provence avec parfois des
troupeau de 2500 têtes! Actuellement il pratique
l'élevage de `la Bizet ', une brebis à viande.
La
particularité de son élevage: tous les ans, du 15 juin au 15 septembre il emmène
par camions tout son troupeau
à
l'estive dans les Pyrénées, à 2000 mètres d'altitude. Avec Odile, sa compagne et
leur petite Leslie de 11 ans, ils
profitent de ce moment d'absence des brebis pour bien réparer les prés
toujours menacés par le surpâturage.
Demandez lui de vous parler de ses expériences d'estives, perdu au fin
fond de la montagne et vous serez ébloui!
Daniel aime le nature.
C'est ce même amour de la nature qui a conduit les plus récents
"paroissiens" de Salelles à s'installer au Vacayral. Ce sont Marc,
Sylvie et
leurs 4 ânes plus un petit ânon tout mignon, Mambo. Avec
l'enthousiasme
de
leurs 30 ans ils ont commencé un grand défrichage de Vacayral. On a pu
voir que les terrains, encore en terrasse, sont moins pentu qu'on ne
pensait.
Ils ont fondé une sympathique association "Do-Si-l'Âne'' qui propose
des
ballades dans la nature en compagnie d'ânes pour porter les bagages.
Ce
sont de gentils compagnons pour une découverte paisible des sentiers:
avis
aux amateurs!
A
côté des agriculteurs et des
botanistes de la nature d'autres
jeunes se sont installés. A la Combe,
à
la Bouysse et à Boue ce sont des
Hollandais. Le plus connu est Ben, de
Boue. Un providentiel homme à tout
faire, toujours de bonne humeur,
habile en éclairages, pour animer une
manifestation ou pour monter une
vidéo.
Les plus `'artistes'' sont Anne et Wilfried, anciens du groupe à la
Grande Combe.
Ils ont aménagé la Bouysse depuis 1994.
Leur projet est très riche: offrir des stages artistiques de 8 jours
pendant les mois
d'été. Peinture, musique chorale et écriture. Depuis 2 ans déjà les
stagiaires de
la
Bouysse ont donné un concert, remarquable de qualité, dans l'église de Salelles.
Anne et Wilfried et leurs filles.
Mais ce qui fait toute l'originalité d'Anne et Wilfried c'est que
leurs stages sont aussi des temps `'d'accueil et
d'écoute'', ou on prend le temps de se parler, de se ressourcer dans
des ateliers d'art de grande qualité.
A
la Grande Combe c'est un peu de ce même projet de `'lieu
de vie pour faire le point'' qui a motivé Nelleke et Hans. C'est
en 1982 que Nelleke a eu le coup de foudre pour ces
bâtiments immenses, qui étaient inoccupés depuis 50 ans.
Avec une association hollandaise, année après année, elle a
déblayé le terrain, remonté les murs. Actuellement le résultat
est stupéfiant.
Loger là, c'est habiter dans la beauté. Et c'est justement ce
que Nelleke et Hans veulent proposer à leurs hôtes : passer 8
ou 15 jours dans un lieu de vie en contact avec la nature et
avec la beauté des intérieurs pour `'refaire le point''.
Quant on les écoute, tous les deux, on réalise combien ils
sont passionnés par leur souci d'offrir aux gens stressés un
temps de `'redécouverte de soi et de ce qui est essentiel''.
C'est d'ailleurs pourquoi leur fondation s'appelle `'les
Sources'', le lieu où on se ressource!
A
Pillandes, Gdalia et Jean- Claude, tous deux éducateurs
spécialisés, se livrent à un travail voisin, mais plus difficile.
Depuis 1991 ils offrent dans leur grande maison ,qu'ils ont
retapée, un lieu de vie pour inadaptés sérieux. D'ordinaire les
institutions les cloisonnent définitivement. Les autistes avec les
fous, les délinquants mineurs avec les bandits.
Gdalia et Jean-Claude, au contraire, veulent recréer un petit
lieu d'accueil où la diversité est la règle: jeune et vieux,
délinquants et malades, inadaptés et autistes.
Deux ou maximum trois `'hôtes'' en même temps, avec une
intuition: les comportements vont évoluer `dans le bon sens' à
cause justement de ces différences qui font que chacun est
comme obligé de découvrir qu'il y a un `'autre'' en face de lui et
qui mérite qu'on s'y intéresse.
Dans cette vieille maison de Pillandes (elle a 350 ans au
moins) avec deux chevaux pour support éducatif, Gdalia et
Jean-Claude apportent une indiscutable richesse humaine.
Des jeunes et le cheval du Cossy.
Plus `'classique'' mais très exigeante professionnellement est
la tâche de Marie-Noëlle et Jean Millet. Jean a connu Salelles
comme vacancier en 1964. Devenu éducateur il a eu l'idée de
créer, vers Poitiers, un lieu de vie pour jeunes en difficulté.
C'est en 1996, après plusieurs années de séjour comme
vacanciers, qu'ils se sont installés au Cossy, juste en dessous
du hameau de Salelles.
Cette installation répondait a un besoin: il n'y a pratiquement
pas de lieu d'accueil en Aveyron. Raconter leur métier est
difficile. Ils sont en fait une institution à part entière, qui doit
gérer des fonds, en justifiant tout, qui doit accompagner des
jeunes, forcément difficiles, avec souvent des moments
ingrats à passer. Comme ils le disent, c'est un travail qui
n'arrête pas et dont il faut souvent évaluer la pratique auprès
de contrôleurs.
Avec les progrès des moyens de communication (le fax,
l'ordinateur, l'avion), le fait d'être à Salelles n'est pas un
handicap.Et, avec les nombreux jeunes qui font un séjour
chez eux, ils apportent à Salelles un dynamisme
supplémentaire, aussi bien sur le plan économique (un lieu
d'accueil fait travailler commerces et artisans), que sur le plan
des mentalités: quand il y a des jeunes quelque part, on ne
vieillit pas.
Deux qui ne vieillissent pas, qui ont toujours un
enthousiasme de jeunes mariés, ce sont André
et
Yolande: propriétaires du presbytère, dont
ils ont joliment retapé l'étage. Ils sont avant
toute les responsables du camping `'du Batut''.
Travail où la douce patience et le gentil sourire
de
Yolande fait merveille ; travail où la
bonhomie joviale d'André aplanit bien des
difficultés, c'est grâce à eux que, 3 mois l'été,
les bords du Tarn sont un lieu de loisir familial
où
l'on aime revenir.
Camping du Batut en 1971.
Peut on nommer tout le monde? Impossible! A cette liste de 32
`'paroissiens résidents'' il faudrait ajouter les 50 et
quelques résidents partiels, qui séjournent au cours de l'année et qui
contribuent à faire vivre le pays.
Tous sont des pierres vivantes dans ce grand bâtiment qu'est Salelles 2000: un lieu
qui vit, un lieu qui a une âme.
La statue de la Vièrge Marie.
Et
il est révélateur de dire ici que cette renaissance de Salelles a coïncidé avec
la renaissance de l'église, là ou tant de
paroissiens, sous la conduite d'Elie Soulié,
ont donné de leur travail, de leur
temps ou de leur argent.
On
vient, enfin, de nommer Elie Soulié: c'est par lui qu'il convient de finir,
parce que c'est par lui que la renaissance de Salelles a commencé et a
pu
prendre de la vigueur au fil des années.
Ernest Soulié avait acheté, en 1921, la maison de maître Marty,
notaire.
Elie était né en 1925, et il avait été le dernier baptisé de la
paroisse, juste
avant la mort du curé.
Marié à Reine en 1952 , il avait d'abord repris la succession pour
l'exploitation agricole. C'est en 1964 qu'il a osé aménager un premier
gîte rural, puis, prenant le relais de `'La vallée de l'amitié'' qui
trouvait
Salelles trop excentré, il a racheté l'école et le presbytère.
En
1970 il ouvrait le camping `'du Batut''.
Elie Soulié sur le tracteur.
Ce qu'il faut dire ici, c'est que le Père Soulié a su mettre dans son
oeuvre des qualités humaines exceptionnelles. Que de travail pour
aménager les gîtes! Pendant des années, il se lève à 4 heures du matin
pour aller s'approvisionner au marché d'Albi, sans abandonner pour
autant les travaux de la ferme.
Mais surtout, le père Soulié a été bien autre chose qu'un entrepreneur
avisé et efficace: il a su vivre une passion, celle d'un art de vivre
tout
simple entre gens différents dans un village de Salelles rénové.
Si l'église de Salelles est si bien restaurée, c'est à son initiative
qu'on le
doit.
Si toutes les maisons sont coquettes et si tellement de personnes,
sont
venues bâtir a leur tour, c'est parce qu'il a donné l'exemple.
On peut dire, sans forcer, que le Père Soulié a été l'âme de Salelles
ces 30 derniers années.
Et si aujourd'hui cette petite paroisse, si vivante en 1900, si
moribonde en 1960 est en pleine vitalité, c'est en grande partie à son
impulsion qu'on le doit.
En voyant l'église rénovée, l'évêque de Rodez a dit: ''Bravo, pour un
si petit pays!'' Nous qui savons à qui on le doit, nous dirons: "Merci
et
bravo, monsieur Soulié!"
L'église de Salelles , la porte et le vitrail.
l'Histoire de Salelles a été réalisée avec la participation de:
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Martial Venet
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Yolande Souillac - Soulié
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Sonja Weerheijm
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Robert Weerheijm
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